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Les acteurs de la lutte contre la corruption de l’espace CEDEAO échangent sur le rapport de revue de la mise en œuvre du Protocole de la CEDEAO
Le Hub Régional Afrique de l’Ouest de Transparency International (TI) a organisé le 21 décembre 2021, avec l’appui technique et financier du Secrétariat de TI à Berlin, un Dialogue multipartite sur l’état de la mise en œuvre du protocole de la CEDEAO sur la lutte contre la corruption 20 ans après. Ce dialogue avait un triple objectif, notamment (1) Présenter les conclusions et les recommandations de l’étude sur l’état de mise en œuvre du protocole de la CEDEAO sur la lutte contre la corruption, réalisée par les sections nationales et les organisations partenaires de TI ; (2) Réfléchir ensemble aux actions prioritaires nécessaires pour remédier aux faiblesses identifiées dans la mise en œuvre, par les Etats, du protocole de la CEDEAO sur la lutte contre la corruption et (3) Discuter sur les prochaines étapes pour renforcer le processus de ratification et de mise en œuvre du protocole.
En effet, le 21 décembre 2001, le Protocole sur la lutte contre la corruption de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été adopté à la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement réunie à Dakar afin de favoriser le renforcement, l’harmonisation et la coordination des mesures de lutte contre la corruption dans la région qui reste minée par ce fléau. Même si le cadre juridique et institutionnel de la lutte contre la corruption dans l’espace CEDEAO bénéficie d’un certain nombre d’acquis, ceux-ci risquent d’être compromis par plusieurs menaces ou faiblesses. Ainsi, 20 ans après l’adoption du protocole sur la lutte contre la corruption de la CEDEAO, ratifié par neuf (9) des quinze (15) Etats membres, il sied d’évaluer la mise en œuvre de ses dispositions pertinentes. C’est dans cette optique que les sections nationales de Transparency International (TI) de dix (10) pays en collaboration avec des organisations partenaires au Burkina Faso et en Guinée ont convenu de mener une étude pour examiner la mesure en œuvre du protocole, notamment ses dispositions portant sur les mesures préventives et le recouvrement des avoirs.
Le rapport de l’étude est conçu comme un outil de plaidoyer régional pour le renforcement du protocole et de sa mise en œuvre. A cette fin, ce dialogue des parties prenantes de la lutte contre la corruption dans l’espace CEDEAO a été organisé afin d’échanger sur les conclusions de l’étude et réfléchir ensemble sur des actions visant à rendre la mise en œuvre du protocole plus efficace.
Le dialogue a démarré par un mot de bienvenue de Dr M. Ebeh Kodjo Fabrice, expert politiques anti-corruption et Expert Lead ayant conduit cette revue, suivi par l’allocution de M. Samuel Kaninda, Conseiller Régional Afrique au Secrétariat de Transparency International, qui est revenu sur l’historique de l’étude ainsi que le contexte et les objectifs de la rencontre. Le mot d’ouverture a été donné par M. Francis Ben Kaifala, Président de la Commission Anti-Corruption de Sierra Leone et Président du Réseau des Institutions Nationales de Lutte contre la Corruption en Afrique de l’Ouest (RINLCAO).
A l’issue de cette rencontre représentants des bailleurs, des entreprises privées, des OSCs, dirigeants de la CEDEAO et représentants d’organes anti-corruption, ont décidé de renforcer leurs partenariats et efforts pour une lutte efficace contre la corruption dans l’espace CEDEAO.